Sapporo – Hokkaïdo

Nous avons quitté Singapour, direction Hokkaïdo – île du Nord du Japon. Après 10h de vol et une escale expresse à Bangkok, nous arrivons le 5 juin 2018 à l’aéroport de Chitose. Nous avons réservé un logement à Sapporo qui se trouve à 40 km à l’ouest de Chitose. Le temps de prendre des infos au point tourisme, de déjeuner, d’effectuer des retraits cash, nous sommes dans le train type TER direction la grande ville.

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Nous sommes chargés comme des bœufs, il fait super chaud. Nous décidons pourtant de rejoindre à pied le logement d’Ai qui se trouve à environ 35-40 min de marche.

Les premières impressions commencent dès les chemins piétons et croisements aux feux tricolores. Des marquages au sol sur les trottoirs rappellent qu’il est interdit de fumer en public et de jeter ses détritus. Nous voyons quand même 2 ou 3 Japonais fumant dans les rues ou n’attendant pas le signal piéton pour traverser. Sûrement des punks !

Il n’y a aucune poubelle en ville, les seules qu’on trouve sont dans les « konbinis » – épiceries ou supérettes – 7/Eleven, Seicomart ou Lawson. A priori manger dehors ne doit pas être très courant.

Ce qui nous fait sourire : les Japonais semblent friands des pâtisseries françaises.

Nous arrivons enfin au logement d’Ai. Il est petit et mignon. Il dispose d’une pièce à vivre avec le lit, table, chaise, tv, une kitchenette, WC et douche. Tout de suite, ce qui nous frappe : tout est à hauteur de mi-cuisses (évier, lavabo), la douche est minuscule. Enfin, nous faisons connaissance avec les fameuses toilettes japonaises. On a l’impression d’être dans les toilettes du futur avec moult boutons et fonctionnalités. Au final c’est assez facile à comprendre avec les sigles représentés. On a pu lire que la simplification des pictogrammes date seulement de janvier 2017. Auparavant c’était incompréhensible pour le touriste lambda. Nota bene pour nous les dames est qu’il y a, en plus du jet d’eau pour le lavage anal, le jet d’eau pour le lavage vaginal. On a essayé : Jérôme aime bien le jet d’eau sur son fondement, moi je préfère surtout le siège chauffant.

Le lendemain, nous partons faire connaissance de Sapporo. La ville est le chef-lieu de la Préfecture de Hokkaïdo (5 ème ville du Japon) et y résident environ 2 millions d’habitants. Comme c’est une ville assez récente – fin 19 è, époque Edo – elle ne possède pas réellement de cœur historique, bien qu’il existe d’anciens bâtiments. Ce sont surtout de grands buildings, avec un quartier des affaires et boutiques de luxe. Elle est traversée par une impétueuse rivière, la Toyohira Gawa. Il y a quand même de la verdure avec son jardin botanique (payant) et le parc Odori.

Nous sommes arrivés en plein 27 è Festival Yosakoi Soran du 6 au 10 juin. Il s’agit de groupes de danseurs (40-50) en costumes multicouleurs et traditionnels. Ils dansent, sautent, chantent et déploient de grands drapeaux sur une musique entraînante et énergique. L’ambiance est très joyeuse. Les représentations se font dans la journée et le soir dans différents lieux de la ville.

Sapporo est surtout connue pour sa bière. Elle est la capitale nippone de la bière avec une production mondiale. Un muséum – le Sapporo Beer Garden – raconte l’histoire sur la naissance de la 1ère brasserie japonaise en 1876.

Les logos et les publicités ont bien évolué avec le temps. Pour les publicités notamment, au début seules des femmes sont représentées avec la bière. Les hommes apparaissent à partir des années 50. Quant au logo, nous trouvons qu’il a un côté slave.

Il y a même des restaurants qui proposent de déguster cette bière accompagnée d’un plat « le Gengis Khan » (agneau grillé). Ni une ni deux, on s’y rend…quand il y a promesse d’une bonne bière et d’un bon repas, on ne refuse pas !

Nous resterons 6 jours à Sapporo sur 2 hébergements différents. Nous avons fait pas mal de restaurants qui souvent se trouvent dans les sous-sols des buildings. Surprise pour nous, la plupart des restaurants accepte les fumeurs. Il ne faut pas oublier de demander si « smoking ou not smoking », sinon on déjeune avec la fumée de cigarette. Cela nous est arrivé, beurk ! On n’est plus habitué ! Le Japon est « smokers friendly » : on trouve des zones fumeurs dans beaucoup de lieux publics, le paquet coûte 3 € et on en achète dans les épiceries ou à des distributeurs. Nous, Français, nous avons oublié les pubs télé pour les cigarettes ! Comme celle où l’on découvre un jeune et bel artiste calligraphiste qui a donné toute son énergie sur une œuvre et va s’en griller une, sous le ciel d’été avec une belle métaphore entre la fumée de clope et les nuages. Nous ne savions pas que les nuages transportaient de la nicotine !

Un autre constat : le Japonais ne parle pas anglais ; pour communiquer, c’est un peu galère, mais ils sont toujours souriants, patients et prévenants. Et quand c’est impossible de se comprendre, il y a toujours la solution « appeler un ami ou un collègue » qui maîtrise la langue de Shakespeare.