Le parc national du durmitor, la suite

PARTIE ii-septembre 2019

Au coeur du Durmitor

Nous quittons les alentours du lac Noir pour découvrir le massif du Bobotov Kuk.

Nous prenons la route très tôt ce matin vers le coeur du parc national du Durmitor, le mont Bobatov Kuk. La route panoramique étroite (comme toujours depuis notre arrivée) serpente à travers le massif.

Entrée dans le Parc national du Durmitor

Un ciel sans nuage et le soleil sont au rdv. Arrêt au parking, départ pour le Bobotov Kuk et le lac Zeleni Vir. C’est vers ce lac que nous avons décidé d’aller. Première difficulté : impossible de trouver le début du sentier qui y mène malgré la carte. Le GPS d’ailleurs ne confirme pas ce chemin. Bizarre ! 

Pendant que Jérôme part en reconnaissance, j’interroge un guide qui emmène un groupe de trois personnes. Il m’indique que ce chemin n’existe plus réellement mais qu’il est encore visible, marqué par un vieux balisage. Il s’inquiète de savoir si je randonne seule, car le relief escarpé est connu comme particulièrement dangereux. Ah bon ! ben ça ne me rassure pas ça, mais bon il fait son job de guide 😉.

Après avoir marché et tenté de trouver le sentier au milieu des hautes herbes, on abandonne encore une fois. Décidément les sentiers du Monténégro nous échappent, surtout quand on ne veut pas faire les plus connus…

On repère quand même un second parking qui semble le départ du sentier que nous cherchions et là bingo : c’est bien celui-là. On décide de remettre ça au lendemain. 

On aperçoit plusieurs « katuns » en contrebas. Ce sont des anciennes bergeries de moutons dont certaines sont toujours en service. Cependant, nous avons pu voir des campements qui ont détourné ces constructions pour en faire des logements éco-responsables. Et c’est plutôt réussi. Nous en reparlerons dans un autre article, mais ce que nous pouvons déjà en dire, c’est que ces katuns sont aussi importants que le maintien et la restauration des cabanes de bergers dans nos pâturages français.

Les katuns : petites bergeries de moutons préservées dans ce parc

On s’arrête à un chouette petit café au bord de la route avec une très belle vue panoramique sur le massif. D’ailleurs, il y a des gardes forestiers qui sirotent leur café et leur raki. On reconnait celui que nous avons rencontré la veille.

Pause café

Retour à Zabljak, il est midi. On déjeune en ville au restaurant Or’O où on se remplira la panse sans avoir vraiment randonner aujourd’hui. On commence par une plancha énorme : jambon fumé, saucisses, fromages, quiches etc.

On enchaîne avec la truite…heu… les truites ??? Pétard ! on n’a plus faim et on n’avait pas bien lu sur le menu qu’il est précisé le poids des plats. Donc 350g, ce n’est pas qu’un poisson ! On va siester sur le dos.

Vers le lac Zeleni Vir …puis le lac Skcrko au final

5h45 – Lever matinal pour éviter les groupes de randonneurs. Nous retrouvons la belle route panoramique, toujours sous un ciel bleu sans nuage. On commence la randonnée par un court raidillon, puis sentier tranquille au milieu des causses.

C’est très beau et apaisant. Nous sommes tous seuls. D’après la carte, il y a une bifurcation qui permet de rattraper le Zeleni Vir. Arrivée à un 1er croisement, point GPS et carte. On continue jusqu’au second croisement. 

Bon ben, encore une fois, on s’est planté de chemin. Pas de chance avec les cartes monténégrines, décidément ! Clairement, il ne faut pas faire confiance aux cartes des parcs nationaux : trop anciennes, pas de mise à jour. En même temps, cela permet peut-être de faire marcher les agences de guide (avis très subjectif de ma part, j’assume).

Cela dit, comme on s’en doutait, on avait un plan B. Direction le deuxième lac « Skcrko Jezero ». Après une ascension tranquille jusqu’au col, on admire la vue et ce relief karstique tourmenté. Les plis dans la roche nous rappellent un peu Gavarnie. Pause grignote avant de descendre jusqu’au lac. Du col jusqu’au lac, 3km de descente sur 400 D-, sans difficulté et très bien marqué.

On aperçoit enfin le lac d’une jolie couleur émeraude. Nous ne croiserons quasi personne. Ô joie ! quelle tranquillité. 

A l’arrivée, je me débarrasse de mes chaussures et chaussettes. Je trempe mes pieds dans l’eau fraîche juste ce qu’il faut chauffée par le soleil. Trop bon ! Jérome en profite pour shooter un max le lac et les alentours. On s’installe dans un coin à l’ombre, près de l’eau, pour déjeuner.

Tiens ! du bruit dans les hauteurs de la paroi face à nous. Contrôle avec les jumelles. Rien ! Un petit vent frais nous oblige à nous déplacer pour siester au soleil. De nouveau des claquements ou éboulis en face. Jérôme finit par repérer d’où les bruits avec les jumelles. Ce sont quatre chamois qui dévalent la paroi.

Il est l’heure de penser au retour. Nous croiserons d’ailleurs deux couples en train de descendre. Pour ces deux jours au coeur du Durmitor, nous n’aurons acquitté le droit d’entrée qu’une seule journée, comme quoi parfois le départ matinal a du bon 😜.

Pendant ces six jours dans le parc national du Durmitor, nous avons eu la chance de profiter d’une météo clémente et ensoleillée. Mais évidemment cela ne dure pas : la pluie est annoncée pour les deux prochains jours. Ce parc est vraiment magnifique, alliant randos faciles et techniques. Les ondulations de terrain herbeuses, encadrées par les sommets et les éboulis de pierres blanches calcaires sont splendides.